Matthiew Doyle ( fiche en cours)

Boston, moins d'un an plus tôt...

" OOOOUIIIII! et il faut absolument que tu m'invites au restaurant ce soir.... Non, je ne dois pas te dire pourquoi, andouille! Comment ça tu vas m'inviter à Mcdo si ça continue! ahhh! non monsieur! je veux du chic! un bon restau!"

dans le rue de boston, une jeune chinoise souriait. Elle était vetue chaudement, et dégageait une grâce et un épanouissement surprenant. Elle songea un instant à sa vie. Elle avait pris un bien étrange tournant. Elle était venue de chine, encore enfant, avec sa famille. Elle avait travaillé toute sa vie dans un atelier clandestin puis, elle avait été délivré par les agents du FBI... et l'un d'eux l'avait épousé pour lui permettre de vivre en amérique. La carrière de cette homme fut dès lors brisée, et il passa des interventions spectaculaires au tri des archives...

"tu ne t'es pas trop ennuyé aujourd'hui?"

la réponse était clair, pourtant, il lui répondait toujours sur un ton enjoué. pourtant, elle savait combien ça devait lui manquer. et surtout, combien cela avait du être dur, au début. Marié à une femme qui le haissait, il avait tenu sa promesse, les premiers temps. Il n'avait jamais tenté de la contraindre au moindre devoir conjugal, pas plus qu'au ménage, et la cuisine. il insistait même pour partager ces tâches. Au début, elle avait cru qu'il cragnait qu'elle ne l'empoisonne ( ce qui aurait été fort probable) mais non, c'était naturel. Un homme parfait dont elle était trés fier! Ils avaient ensuite déménagés, et renménager dans un appartement plus grand. il devait en avoir marre de passer ses nuits sur le canapé, surtout que Miyu faisait beaucoup de cauchemars, et, lorsqu'elle ne le réveillait pas par ses hurlements qu'il venait apaiser avec calme, elle le réveillait volontairement histoire de lui montrait combien elle le haissait... Mais ils ne pouvaient encore se séparer, au risque de réveler la vacuité de leur union... Mais avec cet appartement, cela irait mieux. Ils n'aurait plus besoin de se voir autant. Elle s'enfermerait dans sa chambre, avec un petit réchaud pour la cuisine et ils ne partageraient que la salle de bain, qu'elle occuperait dès qu'il partirait au boulot... elle pourrait vivre ainsi! après le cauchemars des habitations clandestines, petites, sales et surpeuplées, sa chambre serait un paradis! Enfin, c'était ce qu'elle s'était dit. Mais elle n'était pas restée longtemps enfermée. Ce grand appartement qui aurait du les séparer avait commencé à les rapprocher.

"Oh! Et on a plus a déménager.... Mais non je ne fais pas tant de mystère... ah mais non! non et non! Je t'ai déjà dit non pour le chien, c'est pas ça! Je ne vais pas adopter un molosse! C'est hors de question, mettez vous bien ça dans la tête, agent Doyle!"

Elle avait son caractère bien trempé, mais son calme, sa gentilesse, et l'aspect mignon de son côté grand maladroit avait fini par éveiller sa curiosité. Ils avaient commencé à prendre leur repas ensemble, sans se foudroyer du regard... Puis, ils avaient fait connaissance. Elle lui avait parlé de la Chine, de sa vie. Il lui parlait du Texas et de sa famille. Elle était surprise par tant d'ouverture. Elle le fut encore plus lorsqu'un jour, elle constata qu'il respectait ses promesses: régulièrement, il envoyait de l'argent à sa famille en chine. et il finit même par constituer un petit budget pour elle. Ils cohabitèrent, puis devinrent amis... Puis, un soir, la seconde chambre devint totalement inutile. Depuis, ils étaient ensemble. Vu le caractère de Ming, ce n'était pas toujours de tout repos! Mais ils s'aimaient. Ils avaient appris à s'aimer. Elle imagina un instant la manière dont elle raconterait leur rencontre à leur enfant... Hum... mieux valait que le petit ne pose jamais la question. Ou alors, il faudra qu'ils lui invente une belle histoire. Pourvu que Matt ne gache pas tout!

"j'ai une grande nouvelle à t'annoncer, une nouvelle qui te fera plaisir.... QUOI! Mais non je ne repars pas en chine! espèce de... de..."

Il lui manquait encore des mots en anglais. ce n'était pas sa langue natale. elle lui sortit donc une floppée d'injures en chinois... et elle entendit son rire. elle adorait ce son qui parvenait à apaiser ses plus grandes colères. souvent, lorsqu'ils se disputaient, parce que matt déprimait, parce que matt travaillait tard, ou parce que matt était trop fatiguée pour l'amener visiter tout ce qu'elle voulait voir, il revenait vers elle, et souriait. et devant son air furieux, il riait. énervée, elle lui lançait souvent quelque chose à la figure ( ils avaient bien du changer la vaiselle une quinzaine de fois, et ne possèdait presque plus que des verres et des assiettes déparaillés...) mais devant son rire... elle finissait par rire, elle aussi...Cela leurs rappelait tellement leur rencontre.

"Oh!!! ne t'en fais pas! je sais qu'il fait nuit, je rentre vite! Mais j'avais juste quelque chose à prendre! oui, oui, oui, je serai prudente. Non, ce n'est pas la peine que tu quitte le travail pour venir me prendre..."

Elle soupira. ce qu'il pouvait être pénible! mais elle était la seule famille qu'il possède, si elle avait bien compris. d'après la réaction de son père à l'annonce de son mariage avec une chinoise, elle avait bien compris qu'il ne pourrait compter que sur elle. d'ailleurs, ses parents n'étaient même pas venus au mariage. sa mère s'était contenté d'un coup de fil en cachette, pour le féliciter rapidemment, entre deux tâches. Puis, plus rien. Jusqu'à sa rencontre avec elle, Matt avait été seul au monde.

"Bon, d'accord, tu peux venir me prendre, uniquement si tu ne regarde pas ce qu'il y a dans mes sacs de courses. je suis à l'angle de la boutique de farces et attrapes ou je t'ai.... AHHHHHH"

le cri avait surgit alors qu'on portait un cou violent à sa tête. Elle lâcha son portable, qui s'écrasa sur le sol. Elle pouvait encore entendre la voix de Matt, qui, surpris, hurlait son nom au téléphone. Elle se retourna vers son agresseur. les coups pleuvaient, elle ne parvenait pas à réagir assez rapidemment. des lames lui entamaient la peau. elle hurla quand il la contraignit à jouer avec lui. et matt, qui hurlait son nom, toujours au téléphone. soudain, les lames se plantèrent dans sa gorge, alors que son agresseur finissait de se satisfaire. Elle écarquilla ses yeux d'horreur. Ce n'était pas des lames, c'était des crocs. et dire que matt voulait un chien...

ses pensées perdaient de la cohérence, au fur et à mesure que le sang s'échappait de son corps. elle tendit la main dans un ultime effort et saisit son téléphone. Matt avait raccroché. Il devait être en route... et ce type, là... Il était pas humain. Matt ne devait pas venir, jamais. elle sera le sac de course qu'elle n'avait pas lâcher. Elle ne lui avait jamais dit...

avec ses dernières forces, elle ouvrit le clapet du portable, et appuya sur la touche de rappel. Bien sur, elle tomba sur le répondeur. Matt devait conduire comme un dingue à travers la ville, et n'avait pas du entendre la sonnerie au milieu des klaxons. à moins que cet idiot avait encore mis son téléphone sur silencieux et oublié de le réactivé avant de partir. quelle crétin.

mais elle devait lui dire...

"Matt... Matt..hiew... J...je... Je 'aime... Matt... Je t'aime.... Matt..."

ses paupières étaient trop lourdes. Le téléphone retomba, et la créature le jeta au loin. Il atterit près de poubelles. La jeune femme expirer. Elle parvint à se retourner vers son agresseur, et vit ses yeux rouges, inhumains, et ses crocs encore imbibés de son sang. elle tenta de lui cracher au visage... et avant qu'elle ait pu accomplir son geste, il lui trancha la gorge.



Matt s'était établi dans un hôtel miteux. Il avait trouvé un appartement, dans lequel il emmenagerait dans quelques jours. Comme toutes les nuits, il se réveilla en sursaut, et se dirigea vers la salle de bain, où il passa son visage sous ses mains. toutes les nuits, il revoyait la scène.

Ming, égorgée, les vetêments déchirrés...

Le sac, à terre, ouvert.

ses grands yeux vides...

Les tenues pour bébé, et le doudou, et la sucette qu'elle avait acheté, pour préparer la grande annonce de ce terrible soir...

et le téléphone, qu'il avait retrouvé dans la main d'un sdf, qui disait l'avoir trouvé dans les poubelles, quelques jours plus tard. Il l'avait racheté....

Ming...

Il s'arrosa encore un peu d'eau froide. Il était arrivé tard, bien trop tard. Il avait hurlé, cela n'avait servi à rien. à rien. depuis, il avait quitté la police, et avait décidé d'enquêter de lui même. Le voleur avait pris le sac à main de ming, ses collègues en avaient donc déduit qu'il s'agissait d'un drogué en manque. Ils lui avaient tous présenté leurs condoléances. Mais ils se trompaient. Il y avait tant de violence.... Ming... Il devait savoir. Ses pas l'avaient conduit à Londres, où il pense être sur la trace d'un sérial killer ou d'un groupe de dégénérés qu'il compte bien abattre, un à un.

Il s'assit dans un coin. les traits du visage déformé par la haine. seule la haine lui permettait encore de tenir. Il ouvrit une bière, et commença à la siroter, avant de griller une clope. Puis, il ouvrit son portable... Il composa un numéro. Un téléphone sonna dans la pièce....

" Hello américain people! vous êtes bien sur le portable de Ming, et je ne suis pas là pour répondre... ou je ne le veux pas, surtout si je vous fait la tête! et si vous êtes un beau brun ténébreux, encore moins! je te tiens encore rigueur de ne pas avoir tenu ta parole et de m'avoir tout de même heu... oui, bon bref, laissez moi un message... ou pas! Bye! et Chinese people are the best! Yeah!"

Il rit. Ming... elle était tellement... givrée. Il l'imaginait encore, alors qu'elle l'appelait, avant de se faire tuer. Comme d'habitude, elle devait sourire aux gens. Comme d'habitude, elle devait rire... Elle esquissait sans doute quelques bonds gracieux, quelques pas de danses, comme une gamine amoureuse... Ming... Il avait encore envie de hurler.

Il raccrocha son téléphone, le rouvrit, et composa un autre numéro... La voix s'éleva encore. comme tous les soirs, depuis ce jour là...

"Matt... Matt..hiew... J...je... Je 'aime... Matt... Je t'aime.... Matt..."

Il ferma les yeux, et réprima un sanglot... Il avait loupé son appel, son dernier cri... il le payerait jusqu'à la fin de sa vie...

"je t'aime aussi, Ming..." murmura t-il à son répondeur.

comme tous les soirs.

et comme tous les soirs, la voix résonnerait, compagne solitaire et impalpable. jusqu'à ce que le jour se lève. Jusqu'à ce qu'il se rappelle sa haine assez fortement pour accepter de vivre encore... et repartir dans les rues.

LE trouver et LE tuer...

.:Caractéristiques:.